Notes et Références
L'historicité de la Torah par des preuves bibliques "internes" ?
De prime abord, il peut paraître surprenant de vouloir démontrer la validité de certains récits bibliques, en s'appuyant sur la Bible. Cela parait relever du "raisonnement circulaire".
Pourtant, cette remarque ne peut pas s'appliquer à la Bible. Pourquoi ? Parce que si un livre ordinaire est généralement écrit par un auteur, ce n'est pas le cas de la Bible. La Bible est une collection de livres, qui ont donc été rédigés par différents auteurs, et dont la plupart ont vécu à des époques séparées par plusieurs siècles !
Prenons par exemple le prophète Esaïe, conseiller des rois de Juda (sud d'Israël) fin du 8ème siècle avant Jésus. Il a donc vécu 7 siècles après Moïse. Ce qui signifie concrètement qu'il y a le même écart entre Esaïe et Moïse qu'entre un écrivain actuel - du 21ème siècle - et un auteur qui a vécu au 14ème siècle. Au 14ème siècle, Dante terminait la rédaction de la "Divine comédie", le fléau de la lèpre était en pleine régression et les cottes de mailles de cette fin du Moyen-âge remplaçaient les anciennes armures sur les champs de bataille. Donc, si on se limite à Moïse et Esaïe, on a bien des auteurs extrêmement différents, dans des contextes qui n'ont absolument rien de commun.
Or l'existence d'Esaïe , des rois et de la situation de son époque est largement attestée, comme nous l'avons vu par ailleurs. C'est à son époque que le roi Osée, qui dirige le royaume du nord d'Israël, avec tout son peuple, vont être déportés en Assyrie par Shalmanesser en 722 avant Jésus.
Donc, puisqu'Esaïe fait continuellement référence à la Torah de Moïse, pour essayer d'éloigner le peuple des idoles et le ramener à l'Eternel, c'est obligatoirement que la Torah devait exister ! Sinon cela n'aurait aucun sens. Elle n'a donc pas pu être rédigée 150 plus tard à Babylone comme certains le prétendent.
C'est donc que le peuple de l'époque d'Esaïe sait pertinemment, non seulement ce qu'elle est, mais aussi ce qu'elle représente. Sinon tous les efforts d'Esaïe n'avaient absolument aucune chance d'avoir le moindre impact s'il prenait comme appui la Torah, alors qu'elle n'aurait pas existé, ou qu'elle n'aurait représenté aucune autorité pour le peuple ! Et c'est encore bien plus vrai concernant les rois auxquels il s'adressait. Il venait à la cour rencontrer les dirigeants, il leur faisait de sévères reproches, il les avertissait des jugements qu'ils risquaient s'ils n'obéissaient pas aux préceptes de Moïse. Quelle chance aurait-il pu avoir de les convaincre si ces rois n'avaient pas eu connaissance, non seulement de l'existence de la Torah, mais de son contenu et de son autorité ?! Si Esaïe, et tous les autres prophètes pendant des siècles, ont fait continuellement appel à la Torah, donc aux préceptes de Moïse, ainsi qu'à l'héritage spirituel des Patriarches, c'est que la Torah non seulement existait, mais qu'elle était connue et qu'elle rapportait effectivement leur histoire, celle de leurs ancêtres, et toutes les péripéties qu'ils avaient vécu.
C'est parce que les livres de Moïse constituaient la référence absolue, pour le peuple comme pour ses dirigeants, que tous les prophètes, depuis Samuel jusqu'à Jérémie et tous les autres, l'ont citée constamment, invitant chacun et chacune à y revenir de tout son cœur. C'est donc qu'elle existait depuis longtemps, et qu'elle rapportait l'histoire réelle du peuple. C'était son histoire, celle qu'il connaissait, celle que ses parents connaissaient, celle que ses ancêtres prenaient continuellement comme référence. Il est donc impossible de nier son authenticité.
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Qadesh
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Ils ont voulu effacer le pharaon
Description de la fresque de la tombe de Khnoum Hotep (en angais) :
Article de Associates for Biblical Research
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Les Asiatiques de Beni Hassan et les Patriarches
Récit de la découverte d'Our - "Le cri des Pierres" W.H. Guiton 1939 :
"Ce fut lorsque nous eûmes creusé sous la couche datant de la période du roi de Larsa que nous trouvâmes l'objet essentiel de nos recherches : le mur de la terrasse d'Ur-Engur, le constructeur du grand Ziggurat lui-même. C'était un mur massif, incliné, tranchant à l'intérieur, comme il convient à un mur retenant une plate-forme et construit en briques non cuites.
Rangés en lignes et à intervalles réguliers, on avait scellé des cônes entaillés d'argile cuite. Leurs sommets formaient des motifs et leur base portait le nom du roi et une inscription dédiant ce bâtiment à la lune. Pour la première fois, ces cônes inscrits furent trouvés en position et l'on put se rendre compte de leur usage réel. Pour la première fois, nous pûmes nous faire une idée de ce qu'était un Ziggurat dans sa position primitive quand, en l'an 2300 avant Jésus-Christ, Ur-Engur " construisit une terrasse, la remplit avec de l'argile raffinée et plaça la maison au centre ".
" Nous devons maintenant continuer nos recherches en vue de découvrir le portail original et son emplacement. Nous savons que 2000 ans avant Jésus-Christ, il avait été réparé par Ishme-dagan, roi de Larsa, et qu'en 1600 avant Jésus-Christ, il était en ruines. Ses fondations furent alors fortifiées et un mur de protection fut bâti par Kuri-Galzu, le roi kassite. Un millier d'années plus tard, Sinbalatsu-ikbi le reconstruisit et il servait alors comme grand portail du Temenos, la porte qui probablement fermait la voie sacrée, et par cette porte, les jours de fête, la procession sortait de la terrasse centrale.
" Les excavations opérées sur l'emplacement de la cité permettent de remonter dans son histoire depuis le régime perse jusqu'à une époque préhistorique assez lointaine pour qu'on ne puisse lui assigner la date précise. L'immense masse de briques de la Ziggourat, sorte de tour de Babel, dominait la cité. On a découvert que les fondations de cette tour reposent elles-mêmes sur une plate-forme artificielle au-dessus de la plaine : elle était donc construite sur les débris d'une autre Ziggourat élevée vers l'an 3000 avant Jésus-Christ. Les fouilles ont mis à jour, à la surprise des savants, des murs de briques de boue arrondies au sommet et placées de champ comme des arêtes de poisson, disposition marquant la période de 3300, époque de la 1ère dynastie.
" Bien plus, il se trouve encore d'autres murailles, à 7 mètres au-dessous de celles-là, qui appartiennent à une époque où l'usage des briques moulées, même celles d'argile grossière, était l'exception, et où l'on se bornait à entasser une argile ferme et desséchée, mélangée à une sorte de boue de mortier, genre pisé, que l'on a de la peine à distinguer aujourd'hui du sol qui l'entoure. Le Docteur Woolley a retrouvé les limites de cette terrasse préhistorique ainsi construite, sur laquelle bâtirent les rois postérieurs de la 3ème dynastie, qui en élevèrent le niveau en remplissant de débris et de boue les intervalles des murailles. " Quant à la Ziggourat qui est encore debout aujourd'hui, les murs et les terrasses en sont faits de briques cuites et de bitume ; beaucoup de tablettes déposées dans l'édifice ont encore des traces de ce bitume, celui qui se trouve dans les lacs du désert qui sont encore aujourd'hui un trait caractéristique de la région. C'est exactement la matière dont parle la Genèse (Chap. 11 v. 3) à propos de la Tour de Babel : "La brique leur tint lieu de pierre et le bitume de mortier. "
Prisme du Louvre d'Assurbanipal :
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Prisme d'Assurbanipal